En Visio conférence depuis Yaoundé, la technologie a permis au Ministre Célestine Ketcha Courtès, d’avoir à ses côtés, un panel composé d’experts, de spécialistes, de consultants et de des observateurs afin d’identifier les causes et préconiser des solutions pour lutter contre les drames dans les villes camerounaises. Ces dernières années, les catastrophes ont occasionné au Cameroun d’importantes pertes matérielles, mais plus grave, elles ont endeuillé de nombreuses familles. Entre des effondrements d’immeubles, des éboulements de terrain, des inondations, des glissements de terrain le Minhdu a sans doute son mot à dire. En qualité d’Architecte et Urbaniste de l’État, le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain est à chaque fois interpellé. Selon le ministre Célestine Ketcha Courtès, « il devient impérieux pour les acteurs urbains de porter une attention plus soutenue aux risques de catastrophes dans nos cités, de rester en éveil et mobilisé. Les drames récents dans notre pays certes, mais aussi à travers le continent, comme il y a quelques semaines au Maroc ou en Lybie, montrent que les villes sont les lieux où les conséquences humaines et socio-économiques des catastrophes peuvent être les plus dévastatrices, du fait de la densification des espaces d’habitation ».
𝙇𝙖 𝙧𝙚́𝙨𝙞𝙡𝙞𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙪𝙧𝙗𝙖𝙞𝙣𝙚 …
La Table Ronde Spéciale de ce jour se positionne comme une étape dans cette dynamique. Elle aura permis aux participants ( experts et maires) d’échanger sur l’état des risques qui pèsent sur nos villes, d’évaluer les dispositifs juridiques, normatifs et techniques de prévention existants en matière d’urbanisme et d’habitat, et de dégager des pistes de solutions durables pour le renforcement de la résilience urbaine face à l’intensification des phénomènes naturels extrêmes liés aux changements climatiques. . Le ministre s’est attardée sur l’urbanisation non maîtrisée, dans un contexte d’extension spatiale accélérée et de densification démographique, avec pour conséquence le désordre urbain qui expose l’habitat humain aux aléas naturels. En déplorant les lacunes dans la planification urbaine et le non-respect de la réglementation en vigueur en matière de construction, elle a souligné que ces manquements constituent des facteurs de risques majeurs de sinistres.
𝘾𝙝𝙖𝙘𝙪𝙣 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙨𝙤𝙣 𝙧𝙤̂𝙡𝙚.
L’intervention des spécialistes, experts et consultants autour du ministre en qualité de panéliste s’ouvre avec le Dr BATHA ROMAIN ARMAND, Chef du Département de Production et de Diffusion des Services Climatologiques, de Veille et des Alertes, à l’Observatoire Nationale sur les Changements climatiques. Il a exposé sur «Les villes face au défi des changements climatiques » en présentant l’état de la menace et des risques. Dans le cadre de riposte la et de la prévention, M. KUETCHE, Directeur de l’Architecture et des Normes de l’Habitat au MINHDU a présenté les instruments juridiques et normatifs face aux catastrophes, en présentant l’état de lieux, les difficultés d’appropriation et d’application de la Loi de 2004 sur l’urbanisme.
A son tour Madame Mme INDJIKE, en charge des Opérations d’Aménagement et d’Embellissement au MINHDU a présenté une analyse de l’enjeu de restructuration urbaine comme moyen de prévention durable des catastrophes en milieu urbain, et l’ingénieur Patrice BIAKEU en présentant l’ingénierie urbaine pour la mitigation des risques et la gestion des catastrophes a pu monter que grâce aux technologies récentes dans le domaine de l’ingénierie civile, les démolitions d’immeubles présentant des risques d’effondrement ou le déguerpissement des populations sur certains sites à risques ne se présentent pas systématiquement comme l’unique recours pour éviter des catastrophes. Pour soutenir cette vision il a proposé des solutions d’ingénierie disponibles pour mitiger les risques liés à des défauts de constructions d’immeubles, ou les risques concernant les glissements de terrain. Pour refermer les exposés, M. Claude NGOMSI de ONU-HABITAT, a présenté les programmes internationaux existants pour accompagner les villes, et de manière plus spécifique, en permettant de comprendre comment cette question est adressée par ONU-HABITAT.
𝙑𝙚𝙧𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙨𝙤𝙡𝙪𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙙𝙪𝙧𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨.
En plus des experts conviés, le Ministre Célestine Ketcha Courtès, a invité les Maires à des intervenir sur les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la règlementation, en ce qui concerne notamment les règles d’utilisation des sols et de construction. Au cours des échanges et recommandations, l’on a noté l’urgence de créer une dynamique permettant de renforcer la prise de conscience du rôle des facteurs humains dans la survenu des catastrophes en milieu urbain, et de mieux aligner les politiques urbaines (planification, restructuration, etc.) sur l’enjeu de résilience pour prévenir et à mitiger les risques, et plusieurs autres recommandations pertinentes qui sans doute permettrons d’affiner les réponses face aux catastrophes en milieu urbain
C’est à travers un salon organisé par l’Association des Étudiants Camerounais de l’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (A.E.CAM/E.A.M.A.U. Ceci en collaboration avec les associations des étudiants des écoles liés aux métiers de la ville au Cameroun (Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics, Ecole Spéciale d’Architecture du Cameroun, Institut des beaux-arts de Foumban). Cette 4e édition du SAFBAC (Salon des futurs bâtisseurs du Cameroun) se tient du 13 au 15 septembre 2023 dans le grand hall de l’immeuble ministérielle N°1.
Il s’agit d’un foyer de rencontre, de réflexions et d’échanges entre les étudiants, les professionnels et les divers acteurs des métiers de la ville. L’objectif est de sensibiliser la communauté nationale aux tendances et défis des métiers de la ville, de faire naître des idées novatrices pour construire des villes durables qui offrent à leurs communautés un meilleur environnement et une meilleure qualité de vie mais également d’aplanir l’insertion professionnelle des étudiants. Une autre occasion pour de nombreux camerounais de mieux connaître cette institution et comment y accéder.
En début de matinée de ce jeudi 07 septembre 2023, le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain a reçu en audience, une importante délégation de la mission sectorielle de développement urbain et sport et développement de l’Agence Française de Développement (AFD). Conduite par Virginie DAGO, Directrice de l’AFD Cameroun et Nina HADJI, Responsable équipe projet au sein de la Division » Développement urbain, aménagement, logement » de l’AFD Paris, cette mission qui se déroule du 04 au 08 septembre porte sur trois axes qui ont fait l’objet de la restitution des échanges de ce matin. Il s’est agit d’abord de l’instruction du nouveau projet »SPORCAP » pour la construction des infrastructures sportives de proximité pour une enveloppe de 10 millions d’euros pour les villes de Bafoussam, Bertoua, Garoua, Maroua et Bamenda ensuite de l’instruction du Programme » Capitales Régionales1″ phase2 d’une enveloppe de 19,8 millions d’euros pour des actions complémentaires au Programme »Capitales Regionales1 » dans les villes de Bafoussam, Bertoua et Garoua enfin des résultats de la supervision des Programmes » Capitales Régionales 1 ». Madame HADJI a expliqué le chronogramme des actions à mettre en œuvre pour le lancement des travaux du projet SPORCAP dès 2024.
À ce sujet, Claude LEROY, Ancien entraîneur des Lions indomptables du Cameroun, Consultant sport dans le cadre de ce projet, a salué l’importance de cette initiative qui va contribuer à offrir plus de chance aux jeunes camerounais de toutes les couches. Ces infrastructures sportives ne seront uniquement pas des espaces de sport mais de vie. En ce qui concerne la supervision de » Capitales Régionales 1″ Virginie DAGO et Nina HADJI ont salué la bonne conduite de ce Programme et souhaitent que la Cellule Nationale de suivi du Programme C2D »Capitales Régionales » et les Cellules locales de suivi maintiennent la dynamique et la même pression. Elles ont témoigné la gratitude des populations de la ville de Bertoua sur la qualité des infrastructures (voiries, équipements marchands) qui ont radicalement transformé la physionomie de leur ville. Le Projet SPORCAP sera coordonné par le MINHDU en collaboration avec le Ministère des Sports et de l’Education Physique. Madame le Ministre a remercié ses hôtes pour la confiance renouvelée au Cameroun dans le cadre du nouveau projet »SPORCAP » et a émis le vœu de tout mettre en œuvre pour que les villes de Maroua et Bamenda puissent aussi vivre rapidement leur mutation et que Ngaoundére chef lieu de la région de l’Adamaoua soit enrôlé dans le Programme.
En visite de travail ce 16 juin 2023, le ministre de l’Habitat et du Développement urbain s’est rendue à Mfou où elle a visité la base industrielle et à Ekoko 2 pour l’inspection du chantier de construction des logements pilotes, exécuté dans le cadre du contrat entre l’État du Cameroun et la société PIZZAROTTI. Au terme de l’évaluation générale et de l’inspection des travaux de la phase pilote en cours , le Ministre Célestine Ketcha Courtès a prescrit la bonne gouvernance, un encadrement strict et l’urgence du recadrage de la mise en œuvre du cahier de charge.
Dans le cadre de la mise en exécution des très hautes instructions du président de la République relatives à la production en masse des logements et au transfert des technologies, un MEMORANDUM OF UNDERSTANDING avait été signé le 8 Novembre 2012 entre l’entreprise italienne PIZZAROTTI et l’Etat du Cameroun. Il s’en est suivi d’une part la signature d’un Contrat Commercial le 17 Mars 2016 et d’autre part deux conventions de financement (loan agreement) le 1er Juin 2016, ce qui a permis la signature des marchés relatifs aux travaux de la première phase, qui malheureusement piétinent et trainent à délivrer les logements sur un marché qui affiche 2.500.000 de déficits en logements.
Dans le cadre du suivi du projet de conception/réalisation de 10.000 logements et leurs équipements socioculturels à Yaoundé et ses environs, confié depuis Le 22 mars 2017, à l’entreprise IMPRESA PIZZAROTI & C.S.P.A à travers le Marché N°000079/PR/MINMAP/DGMI/DMBEC/2017, le comité interministériel de suivi évaluation mis sur pied sur l’égide du Premier Ministre Chef du Gouvernement a recommandé au MINEPAT de programmer la prise en charge des prestations de maitrise d’œuvre du projet dans le BIP MINHDU. A ce jour, les dispositions de prise en charge des dites prestations dans le BIP MINHDU 2024 sont en cours.
C’est dans le but de s’assurer de la situation exacte sur le terrain, pour davantage être édifiée sur la pertinence de l’inscription des ressources nécessaires et réalistes à l’exécution de cette tâche dans le BIP MINHDU et pour une exécution harmonieuse des travaux, que Mme le MINHDU a fait une descente pour visiter tour à tour les sites du projet Pizzarotti ( base industrielle et site des travaux de construction de 1000 logements) et celui du site des travaux de rénovation de la cité SIC Nlongkak. Cette visite lui permettra d’avoir une vision assez globale de certains projets de la SIC, pour apprécier la pertinence de l’inscription de la prise en charge de certaines prestations dans le Cadre des Dépenses à Moyen Terme du MINHDU pour accompagner la production des logements attendus par le Chef de l’Etat. Au terme de cette descente sur le terrain, les éléments probants en vue de justifier l’inscription de cette tache dans le Cadre des Dépenses à Moyen Terme pour 2024 ne semblent pas convaincants. En mettant en priorité la vision du Chef de l’Etat qui voulait à travers le contrat commercial de ce projet offrir aux populations 1000 logements tous les semestres, madame le ministre et la délégation constatera avec regret qu’au sujet de la construction des logements tout comme celui de la base industrielle, la majorité des problèmes relevés sur le terrain sont sans solution, et la situation reste inquiétante :
*Des 1000 logements à construire sur le site d’Ekoko II : La situation présente indique pour 47 milliards Conommees à date la mise en œuvre de 14 fondations en approche construction traditionnelle, *Elévation appartements : 32/224 14.28% Toiture : une (01) toiture en cours /14 7.14%
Ce qui ne permet pas à ce jour d’avoir une projection à court, moyen voire long terme des quantités des logements à produire en vue de l’attribution aux populations des premiers logements.
A ce jour, l’on n’a aucune visibilité sur les travaux et activités relatif à la construction en masse des logements.
De la fabrication de polystyrène à la production de peinture, l’assemblage de portes et fenêtres, la menuiserie bois et métallique, la centrale à béton, et la mise en exploitation de la station de concassage des granulats ne sont pas encore opérationnels, alors qu’au lieu de mettre en priorité la construction des logements, la Sic a choisi de signer un avenant de plus de 115 milliards.
La base industrielle qui à ce jour n’est pas opérationnelle était la priorité de ce projet et constituait pourtant la plus value dans la mesure où on devait tester sa pertinence et son efficience par la construction des 1000 logements de la première phase. A date rien ne bouge et pire on parle désormais de 224 logements en lieu et place des 1000 logements et une base industrielle prévus dans le contrat
En quittant les lieux, madame le ministre a entre autres recommandations, prescrit :
à la Sic de faire un point détaillé avec des objectifs réalistes de production des logements conformément au contrat assorti d’un planning serré
un suivi professionnel et dans un esprit de bonne gouvernance en vue de l’atteinte des objectifs visés par Le Président de la République SEM Paul Biya
l’urgence d’une réunion avec Pizzaroti pour un encadrement
« Un avenir urbain durable grâce à un multilatéralisme inclusif et efficace : atteindre les objectifs de développement durable en temps de crises mondiales ». C’est le thème évocateur de la 2ème session de l’Assemblée du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), qui s’est tenue du 5 au 9 juin 2023 à Nairobi (Kenya).
Pendant les cinq jours de travaux sur des problématiques relatives aux logements décents et villes durables à travers la planète, la voix du Cameroun a été portée par le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (MINHDU), Célestine Ketcha Courtès. Rappelons que Madame le MINHDU est la lauréate du prix d’Excellence des Nations Unies pour Service public 2014 (maire de Bangangté d’alors) et qu’elle est réputée pour son dynamisme et pragmatisme avérés en matière de développement urbain et de la mise à disposition des logements sociaux décents au Cameroun.
Par ailleurs, la délégation camerounaise était composée de 16 personnes issues du FEICOM, de la SIC, de la MAETUR, du CFC, de la MIPROMALO, de l’AASOAL ; ainsi que des promoteurs immobiliers.
Dans son discours de circonstance, Célestine KETCHA COURTES a plaidé pour un meilleur avenir urbain au Cameroun et dans la sous-région Afrique centrale. Elle a affirmé que dans l’optique de soutenir les efforts d’ONU-Habitat dans la sous-région Afrique Centrale, le Cameroun entend lancer la Première Conférence des Ministres en charge de l’Urbanisme, pour repenser, harmoniser et rendre plus applicables les instruments de planification spatiale concertée et de mise en œuvre plus coordonnée de l’urbanisation puis du développement immobilier en vue de soutenir le libre-échange proné par l’Union Africaine.
Les principales questions abordées durant cette assemblée étaient : les activités d’ONU-Habitat ; l’examen des progrès réalisés dans la mise en œuvre du Nouveau Programme pour les villes et du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ; les rapports sur le Forum urbain mondial ; le dialogue sur le thème spécial de la 2ème session de l’Assemblée d’ONU-Habitat ; le plan stratégique d’ONU-Habitat ; ainsi que l’élection du nouveau Bureau de l’Assemblée et des membres du Conseil exécutif.
La participation du Cameroun à cette assemblée avait pour objectif de contribuer à repenser le nouveau programme pour les villes et la mise en œuvre des objectifs du développement durable dans le cadre de la collaboration avec ONU-habitat.
De manière spécifique il était question pour le Cameroun de :
Présenter l’état de mise en œuvre du Nouveau Programme pour les Villes et les ODD au Cameroun ;
Partager la transformation urbaine consécutive à la mise en œuvre au Cameroun du Nouveau Programme pour les Villes et des ODD en collaboration avec ONU HABITAT qui met un accent particulier sur le lien de la thématique « Un avenir urbain durable grâce à un multilatéralisme inclusif et efficace : atteindre les objectifs de développement durable en temps de crises mondiales ».
Participer à l’exposition urbaine des meilleures pratiques et solutions de pointe pour relever les défis du logement, des transports, de l’énergie et du changement climatique.
Multiplier les rencontres B to B (Audience avec la Directrice Exécutive d’ONU-Habitat)
S’enquérir des expériences des autres Pays
Cette session, d’après la Directrice exécutive d’ONU-Habitat, Mme Maimunah Mohd Sharif « devrait jouer un rôle important dans le renforcement de l’application de la résolution 73/239 de l’Assemblée générale, dans laquelle cette dernière a visé à renforcer la structure de gouvernance d’ONU-Habitat et à orienter les travaux du Programme».
Conformément à la résolution 73/239 de l’Assemblée générale des Nations Unies, la 1ère session de l’Assemblée d’ONU-Habitat s’est tenue du 27 au 31 mai 2019. Et au cours de celle-ci, l’Assemblée a adopté son règlement intérieur, approuvé le Règlement intérieur du Conseil exécutif d’ONU-Habitat et élu 36 membres au Conseil exécutif et au Bureau du Comité des représentants permanents.
Créé en 1977, l’ONU-Habitat est un programme des Nations Unies qui œuvre à un meilleur avenir urbain. Sa mission est de promouvoir le développement durable des établissements humains sur le plan social et environnemental ainsi que l’accès à un logement décent pour tous.