12-08-2022 |
Le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain a conduit une délégation camerounaise au Rwanda dans le cadre d’une mission d’échange d’expériences relative à la gestion des déchets urbains et les projets de logements abordables. Devant le constat de la recrudescence des crises d’insalubrité dans les centres urbains avec le phénomène du déversement anarchique des déchets sur les grands axes et les trottoirs d’une part, et la volonté gouvernementale de redynamiser la filière publique de production des logements sociaux, avec le lancement du Programme Gouvernemental de construction de 10 000 logements sociaux et Les différentes composantes dudit Programme d’autres part, le MINHDU a sollicité et obtenu de la très haute hiérarchie une mission dans ce pays frère à l’effet d’échanger les expériences afin de s’approprier de leur approche dans la gestion des déchets urbains et la reproduire, la contextualiser et améliorer la salubrité de nos villes mais aussi offrir à nos compatriotes toutes les facilités dans la production ou l’acquisition des logements décents à des prix abordables. Le choix pour le Rwanda résulte de nombreux succès engrangés par ce pays dans la gestion des déchets qui range par ses villes comme les plus propres d’Afrique. Outre ses plus proches collaborateurs, la délégation était également composée par certains Maires des Communes à qui incombent, au premier chef, le service public de propreté et de gestion des déchets. Durant cette mission il s’est agit de :
• Rencontrer les responsables des administrations en charge de la gestion des déchets et de la production des logements ;
• Procéder à la Présentation de l’état des lieux du système de production des logements en masse et de gestion des déchets urbains dans les grandes villes du Rwanda et du Cameroun ;
• Rencontrer les autorités locales (magistrats municipaux) de la ville de Kigali ;
• Descendre sur le terrain (visite des structures/entreprises locales en charge de la gestion des déchets et de la production des logements en masse).
12-07-2022 |
L’hôtel Mont Fébé de Yaoundé a servi de cadre à l’organisation de la table de ronde des bailleurs de fonds pour le financement de la voie de contournement de Yaoundé le 24 mai 2022. Sous la double présidence du Ministre de l’habitat et du Développement urbain, célestine Ketcha Courtès et du Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie de le Planification et de l’Aménagement du territoire, Paul Tassong.
Cette rencontre avait pour objectif de présenter les enjeux et les montages financiers possibles de cet important projet. En rappel, dans le souci de décongestionner le noyau urbain des grandes villes Camerounaises, le Gouvernement a entreprit depuis l’année 2017 la construction des voies de contournements conformément aux scénarios du plan Directeur Routier du Cameroun élaboré par le MINEPAT et le MINTP.
Pour ce qui est du cas particulier de la ville de Yaoundé, la situation est d’autant plus accentuée que cette ville se retrouve sur l’itinéraire des corridors régionaux Douala/kribi-Bangui-Ndjamena ; Ndjamena-Yoko-Djoum-Oesso-brazaville (et plutard kinshasa) et Njdamena-Yoko-Ambam-Libreville. Par conséquent, elle est sujette à un important trafic poids lourd qui doit traverser la ville, malgré les restrictions diurnes.
L’Union européenne a accordé un peu plus de 2 millions d’euros (1,3 milliards de FCFA) pour financer l’ensemble des études préparatoires (techniques, économiques, environnementales et sociales, urbanistiques) nécessaires au démarrage des travaux. Sous la supervision de la Cellule d’Appui à l’Ordonnateur du FED (MINEPAT) comme maitre d’Ouvrage et le MINHDU comme maitre d’Œuvre, lesdites études ont été réalisées par le bureau THIEG pour ce qui est des études de faisabilité en 2017 et par le bureau CIRA SAS pour le reste de 2018 à 2021.
Cette rocade d’une longueur de 90 km, et avec un profil en travers de 45 m de largeur (2×2 voies avec terre-plein-central de 14 m pour la future voie express ou Transport en commun en site propre), transformera le visage de la ville de Yaoundé et ses environs.
Ses 4 sections ci-après présentées traversent les 7 communes d’arrondissement de la ville de Yaoundé et 7 communes de son Aire Métropolitaine (LOBO, OKOLA, SOA, MFOU, BIKOK, MBANKOMO, NKOLAFAMBA) :
- Section T1 : Mbankomo (RN3) – Nkolméyang (RN10) d’environ 36 km ;
- Section T2 : Nkolméyang (RN 10) – Nkozoa (RN1) d’environ 22 km ;
- Section T3 : Nkozoa (RN1) – Minkoameyos (Autoroute Yaoundé-Douala) d’environ 23 km;
- Section T4 : Minkoameyos (Autoroute Yaoundé-Douala) – Mbankomo (RN3) d’environ 9 km.
En termes d’ouvrages il sera aménagé dans de ce projet, 16 échangeurs, 03 ponts, 13 passages supérieurs, 1 passage inférieur et plusieurs dalots.
Ainsi, cette rocade optimisera le temps de parcours entre Douala et le Tchad, la RCA et le Gabon ce qui va faciliter les échanges sous-régionaux ; évitera la traversée de la ville par les camions transportant du fret ; Facilitera la mobilité urbaine dans Yaoundé ; permettra la réduction des émissions de Carbone et la conservation des zones naturelles traversées afin de conférer à la rocade un rôle de ceinture verte autour de Yaoundé.
Par ailleurs, considérant que la mise en œuvre de ce projet suscitera la naissance et/ou la densification de plusieurs pôles de développement secondaires autour de Yaoundé, le Gouvernement a également entreprit à travers la composante N°2 du projet, l’aménagement et la viabilisation de 04 futurs pôles urbains jouxtant la voie de contournement de Yaoundé dans les communes de SOA, MFOU, MBANKOMO et OKOLA. Ces pôles urbains viendront répondre à un besoin de la ville de Yaoundé en termes d’équipements spécifiques
La mise en œuvre de ce projet va engendrer plusieurs impacts de plusieurs ordres dont les plus signifiants sont les suivants :
- L’amélioration des conditions de transport des personnes et des biens. Selon les études économiques, la mise en œuvre de la VCY a des avantages économiques relatif au gain de temps de parcours et à la réduction du coût d’exploitation des véhicules. Le taux de rentabilité interne du projet (TRI) est de 12% tandis que la valeur actuelle nette est de 3,3 milliards pour une période de 2025 à 2050.
- La dynamisation de l’économie régionale, pour les différents secteurs d’activités. Le trafic poids lourds de transit ne sera plus assujetti aux restrictions diurnes ;
- La plus-value foncière des terrains situés à proximité de la VCY ;
- L’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables desservies par la VCY et les voies et pistes connexes ;
- Économie sur les émissions CO2
Par ailleurs une telle infrastructure ne va pas sans grincement de dents, ainsi va-t-on assiter à :
- L’expropriation, pertes de biens et déplacements involontaires. Le cadre 1624 ménages seront déplacés ; 200000 cultures détruites ; 1 038 tombes déplacées ; 376 points d’eau ; 19 309 749,4 m2 de terrains nus.
- La séparation des communautés villageoises ;
- La perturbation des réseaux des concessionnaires (eau, électricité, télécommunication) ;
- Les points d’eau détruits ;
- Les terrains nus expropriés.
La mise en œuvre de ce projet d’envergure nécessitera la mobilisation de 794 405 297 407 de FCFA HT pour la construction de la route et 442 000 000 000 FCFA HT pour la viabilisation des extensions urbaines.