Le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, Célestine Ketcha Courtès, préside ce Mercredi 23 Avril 2025, le Comité de Pilotage de la Section Urbaine de l’Autoroute Yaoundé-Nsimalen.
L’amélioration du potentiel économique de Yaoundé fait partir des priorités du Gouvernement camerounais. Un des moyens clés pour atteindre cet objectif est un engagement fort pour améliorer la fluidité de la circulation, et réduire le temps de parcours sur l’axe reliant l’aéroport international de Nsimalen au centre-ville de Yaoundé. C’est pour cette raison que le Chef de l’Etat son Excellence Paul Biya a impulsé la construction d’une autoroute à l’aéroport de Nsimalen, ce qui permettra de réduire la durée de trajet de 60% entre l’aéroport et le centre-ville de Yaoundé, tout en créant un axe majeur de développement de la zone sud de l’agglomération et en embellissant la ville de Yaoundé aux côtés des projets MOVE, Cœur de ville…
Le projet de construction de l’Autoroute Yaoundé-Nsimalen est composé de deux sections : La section rase campagne achevée d’un linéaire de 10,8 km, qui relie l’aéroport de Nsimalen à la route nationale n°3 à proximité d’Ahala mise en service depuis le 05 janvier 2022. La section urbaine objet du présent projet, qui est le prolongement naturel de la section précédente vers le centre-ville, d’un linéaire de 12,7 km.
La section urbaine commence à l’échangeur Ahala et s’achève à la sous-préfecture Tsinga. L’itinéraire emprunté par la section urbaine de l’Autoroute pour traverser la ville alterne des configurations différentes. Le tracé de la nouvelle autoroute entre Ahala et le carrefour Nsam traverse un espace bondé par des constructions existantes, et par des zones humides présentes dans ce secteur. A partir du carrefour Nsam, le tracé rejoint une route existante dans lequel l’autoroute s’insère pour optimiser son fonctionnement.
Le nouveau tracé prévoit la mise en place de voies de services adaptés aux modes de circulation des taxis et des autres modes de transports en commun, et permettra une desserte aisée des bâtiments bordant l’autoroute sans perturber le déplacement des usagers en transit sur de plus longues distances. Les encombrements que l’on observe aux intersections principales seront résolus grâce à la construction d’échangeurs, qui permettront d’améliorer la fluidité du trafic, ainsi que l’accès des voies secondaires à l’axe principal de la ville. Par ailleurs une Optimisation des travaux prescrite par le Chef de l’Etat a réduit les déguerpissements.
La réalisation de la section urbaine de l’Autoroute Yaoundé-Nsimalen, représente une transformation de l’espace urbain, un facteur clé de l’amélioration des conditions environnementales et sociales de l’agglomération de Yaoundé, une opportunité unique d’accompagner le développement économique de la capitale.
Le Comité de Pilotage du projet, coprésidé par le MINTP, instance de coordination et de suivi des opérations stratégiques relatives à la réalisation du projet a pu apprécier en cette 10e session des avancées notables, évaluer les points de blocage et relever les modalités pratiques pour un pas supplémentaire déterminant. Aussi, pour franchir le chemin critique avant la saison des pluies. Il s’agit pour les entreprises avec le secrétariat technique de visiter les projets pour affiner les besoins financiers des prochaines années, accélérer le décret d’expropriation des travaux de délocalisation des impactés pour voir les grands travaux à mettre en œuvre aux côtés des travaux préliminaires en cours.
En 2025 il est envisagé l’aménagement du site de relocalisation d’OLEZOA et la construction de la voie de déviation au niveau du carrefour 03 statues ; l’aménagement des voies de déviation, Entrée Camp Tunisien-2ème Echangeur Mvan -911 ml ; Obam Ongola (Entrée Ecole) – Entrée Pharmacam-1080 ml. Une visite du terrain est prévue pour fin mai.
LES MISSIONS DU COPIL
Conformément à l’arrêté créant le COPIL, celui-ci est chargé :
d’arrêter les orientations stratégiques du projet ;
d’examiner et de valider toute étude soumise par le Gouvernement dans le cadre de la réalisation du projet ;
de valider l’échéancier des besoins de financements ;
de statuer sur toutes les modifications du projet et/ou délai des travaux de chaque phase ;
d’approuver le projet de budget du comité et du secrétaire technique ;
de statuer sur les rapports d’exécution du projet ;
de prendre toutes les mesures de facilitation aux plans juridique, technique et financier, nécessaires à l’aboutissement rapide du projet ;
de prendre toutes mesures de nature à favoriser le développement et l’opérationnalisation du projet ;
de conduire la réflexion et de faire des propositions sur le renforcement des capacités techniques et administratives en matière de gestion des projets de voirie ;
de valider les éventuels projets de convention ou d’accord à conclure entre le Gouvernement et les différentes parties prenantes ;
d’accomplir toute autre mission à lui confiée dans le cadre de la mise en œuvre du projet ;
de prendre acte de la réception provisoire et définitive des travaux.
En plus de son effet négatif sur le paysage urbain, qui donne une image peu reluisante de nos villes, les déchets maintenus à l’air libre et à proximité des équipements socio-collectifs urbains comme les marchés, voire les hôpitaux, présentent des risques sanitaires élevés sur la population.
L’évolution du taux d’urbanisation du Cameroun suit la tendance mondiale à la croissance accélérée de la population urbaine. Celle-ci est passée dans notre pays de 28,5% en 1976 et 37,8% en 1987 à 52% en 2010 (BUCREP – RGPH 1976, 1987, 2005 et projections), avec une estimation de 59,4% en 2022 (BUCREP). Cette urbanisation rapide n’est pas uniquement démographique ; elle est également spatiale. En effet, du fait des lacunes dans la planification, se traduisant notamment par l’occupation anarchique du sol, le Cameroun rejoint la tendance observée dans les pays en développement dans lesquels « la superficie des villes augmente plus vite que leur population ». En moyenne, la surface des terres qu’elles occupent augmente deux fois plus rapidement que le nombre de leurs habitants ». Cet étalement urbain non maîtrisé (l’on parle aussi de fragmentation des villes), en plus de la pression foncière accrue, force les villes à réaliser des investissements lourds pour répondre aux besoins en services urbains, dont la mobilité et la gestion des déchets.
En effet, la croissance urbaine accélérée induit mécaniquement celle de la production des déchets. La ville de Yaoundé, par exemple, connaît une augmentation de la production des déchets de l’ordre de 20 000 tonnes par an. Cependant, en dépit des actions entreprises par les pouvoirs publics, le sous-secteur de la gestion des déchets solides, dans ses composantes institutionnelle, financière, technique et opérationnelle, se révèle inefficace pour gérer cette donne socio-démographique.
Les faiblesses du système actuel se caractérisent par des lacunes dans la structuration de la pré-collecte, l’obsolescence du dispositif technique de gestion des déchets (collecte, transport, traitement) qui fait face à l’absence d’infrastructures, des efforts de valorisation demeurant embryonnaires, des conflits de compétences persistants entre les acteurs institutionnels et un schéma de financement inadéquat, s’agissant aussi bien de la faiblesse des ressources disponibles que des présentateurs des mécanismes de contractualisation existants. Ces lacunes se traduisent finalement par un faible taux de collecte des déchets : il est de 45% à Yaoundé pour une production estimée à environ 3000 tonnes/j.
Il en résulte la prolifération des tas sauvages dans les rues, l’accumulation des ordures aux points de collecte, la multiplication des décharges non contrôlées.
L’impact est également environnemental dans la mesure où les déchets maintenus à l’air libre deviennent émetteurs de gaz à effet serre, dont le méthane qui est l’un des plus nocifs pour l’atmosphère. Dans ce registre de l’environnement, l’on constate le développement des pratiques telles que le brûlage des déchets qui présentent en outre des risques d’incendies. Il convient enfin de relever l’obstruction des systèmes de drainage par les déchets solides, notamment les bouteilles plastiques, ce qui accroît les risques d’inondations dans les villes.
Les réflexions menées sur cette problématique montrent que le sous-secteur des déchets, en particulier ménagers et assimilés, fait face à de lourdes lacunes et contraintes structurelles, à la fois institutionnelles, techniques, opérationnelles et financières, qui nécessitent d’être traitées en profondeur en vue de sa restructuration et, incidemment, de la résorption durable du problème de l’insalubrité des villes.
Certes, plusieurs solutions ont été préconisées par diverses instances de réflexion. Quelques-unes ont abouti à l’adoption de nouveaux dispositifs, parmi lesquels l’on peut citer, s’agissant du financement, les droits d’accises. Cependant, la difficulté persistante à les mobiliser suggère également de revisiter ou de compléter le dispositif. Il en est de même du cadre institutionnel qui confie la gestion des déchets aux Communautés urbaines et aux Communes, mais avec toutefois des zones de conflits soulignés par les acteurs locaux et la non-implication des Conseils Régionaux (Cf. Loi 2019/024 du 24 décembre 2019 portant code général des collectivités territoriales décentralisées).
Afin de poser les jalons de ce processus de révision, et en capitalisant les pistes de solutions identifiées au cours des réflexions antérieures, il convient aujourd’hui d’élargir le cadre de consultation à l’ensemble des acteurs de l’hygiène, de la gestion des déchets et de l’assainissement des villes.
C’est dans cette perspective participative et inclusive que le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain et le Ministère de la Décentralisation et du Développement localorganisent les Etats généraux de la gestion des ressources en déchets urbains. Ces assises sont conçues comme un cadre participatif d’examen des contraintes de mise en œuvre des dispositifs institutionnels, techniques et financiers formulés antérieurement, en vue de co-construire des solutions durables de gestion des déchets en milieu urbain, en particulier ménagers et assimilés.
Cette concertation nationale s’arrime d’une part aux directives données au Gouvernement par le Chef de l’Etat, S.E.M. Paul BIYA lors de son discours à la Nation du 31 décembre 2023. Le Président de la République instruisait le Gouvernement au sujet de l’état d’insalubrité des villes en ces termes : « Face à la dégradation de la situation en la matière, j’ai prescrit au Gouvernement de trouver en urgence, une solution pérenne au problème du ramassage des ordures ménagères dans nos villes, en collaboration avec les Communes et les Communautés Urbaines ».
D’autres parts elle s’aligne aux objectifs définis par les principaux documents de stratégie de développement durable en vigueur au Cameroun, notamment :
Les Objectifs de Développement Durable (ODD) dont (i) la cible 11.6 vise à réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant, en accordant une attention particulière à la gestion des déchets municipaux (ii) et la cible 12.5 vise à réduire considérablement la production de déchets par la prévention et la valorisation ;
La Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND 30) qui préconise, d’une part, la modernisation des villes et la construction des infrastructures d’assainissement de base, et d’autre part, la réforme du cadre légal et réglementaire de la gestion des déchets centrée sur la libéralisation du marché et la pénalisation de l’insalubrité ;
La Politique Urbaine Nationale du Cameroun (PUN) qui préconise la réforme de la politique de gestion des déchets municipaux.
Autour de l’ambition de changer de paradigme pour voir dans les déchets une ressource pour le développement économique et social des villes, ces États généraux visent à formuler, de manière inclusive et participative, une Feuille de route engageant toutes les parties prenantes sur des mesures et des initiatives couvrant la chaîne de gestion des déchets : production par les ménages et les entreprises, pré-collecte, collecte, traitement, valorisation. L’accent sera mis sur les propositions de révision juridique et institutionnelle à mettre en œuvre de manière diligente, ainsi que sur des solutions opérationnelles en matière d’infrastructures, de financement du système de gestion des déchets et d’appui à l’économie circulaire.
Le Ministre de l’Habitat et du Développement urbain a présidé le 09 avril 2025, la cérémonie officielle d’ouverture de la conférence sur le transport artisanal à Yaoundé. Une initiative portée par le le projet Mobilité Verte Yaoundé (MoVe Yaoundé).
L’objectif de cette conférence est de permettre le dialogue avec toutes les catégories de parties prenantes, pour des consultations et des échanges à grande échelle, sur les réformes à mettre en oeuvre afin d’améliorer le service de transport par taxi dans la ville de Yaoundé.
La cérémonie d’ouverture a donc permis de planter le décor, avec une présentation du projet MoVe et le mot d’ouverture de Mme le MINHDU qui a salué l’engagement de tous les acteurs impliqués (Union européenne, GIZ, AFD), et a exprimé le souhait que Yaoundé devienne « la plus belle ville d’Afrique ».
Il a également été question pour le maire de la Ville de lancer officiellement la campagne de recensement des taxis de la ville de Yaoundé. Des points de recensement ont été places dans divers quartiers pour que les conducteurs de taxis puissent s’enregistrer.
Pour rappel, le projet MoVe Yaoundé vise à transformer la cité capitale en un lieu plus sûr, plus sain et plus équitable en faisant passer les modèles de mobilité d’une ville congestionnée et axée sur la voiture, à une ville résiliente et axée sur les personnes; où la mobilité active et les transports publics sont au coeur de la vision métropolitaine.
Le Vendredi 04 Avril 2025, Célestine Ketcha Courtès, Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, lance et visite les Travaux de Réhabilitation des Voiries Structurantes de la ville de Yaoundé.Dans le portefeuille des projets du Ministère de l’Habitat et du Développement urbain figurent un certain nombre de travaux en cours de démarrage, portant sur la réhabilitation des voiries structurantes de la ville de Yaoundé.Rendu au second trimestre de l’exercice budgétaire, plusieurs lettres de mobilisation anticipée ont été adressées aux différents prestataires qualifiés, en attendant l’aboutissement du processus de contractualisation en cours au MINMAP et au service des marchés du MINHDU.
Le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain met un point d’honneur sur le respect des calendriers contractuels dans l’exécution des travaux. À ce titre elle a conduit cette descente sur le terrain non seulement pour lancer les travaux d’urgence dans la ville de Yaoundé mais surtout pour s’assurer du niveau d’évolution des travaux déjà en cours.Plusieurs itinéraires ont été empruntés par le MINHDU et la délégation qui l’accompagnait constituée des autorités administratives politiques et locales:
La première étape a mené la délégation du Ministre sur l’axeMVOG MBI→BRASSERIES→DERRIERE MARCHE NSAM/LYCEE TECHNIQUE NSAM→ RASE CAMPAGNE→ECHANGEUR NSIMALEN→LOTISSEMENT MAETUR NGOULMEKONG→INTERSECTION PASSAGE SUPERIEUR NTOUN.
La deuxième étape a conduit la délégation vers NTOUN/NGOULMEKONG→ RASE CAMPAGNE→TROIS STATUES OLEZOA→BASILIQUE MVOLYE→CARREFOUR VOGT→ACCACIA→CARREFOUR BIYEM ASSI→CARREFOUR MEEC→IBAY SUP NKOLBISSON→CARREFOUR MEEC→MIPROMALO→MINI FERME/FEUX→POLYTECHNIQUE/CHU→CETIC NGOA EKELE.
La troisième et dernière étape était sur le circuitASSEMBLEE NATIONALE → ARRIERE ENAM→ HOPITAL CENTRAL→ROND POINT EDUCATION→PHARMACIE DU SOLEIL→NIKI MARCHE CENTRAL→ROND POINT INTENDANCE→IMMEUBLE TCHANKEU→TOTAL FOUDA → OMNISPORT → MOSQUEE NGOUSSO→HOPITAL GENERAL→MARCHE ETOUDI → CARREFOUR ETOUDI→MBALLA 2 → CARREFOUR NLONGKAK→SONEL NLONGKAK→COMMISSARIAT BASTOS→RUES BASTOS (CENTRE MEDICAL BARAKAT – HAUT-COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES) → NOUVELLE ROUTE BASTOS → ARRIERE BOIS SAINTE ANASTHASIE→BOULEVARD DU 20 MAI→ENEO CENTRAL (FIN DE LA VISITE).
Cette première descente sur le chantier a permis au Ministre de procéder au lancement des travaux sur les tronçons où les travaux ne sont pas encore effectifs; Par ailleurs, elle a vérifié la présence effective des prestataires sur les différents chantiers en cours, conformément aux engagements pris. Les visites de chantier sont essentielles afin de suivre l’évolution des travaux de construction des ouvrages. C’est uniquement durant ces visites sur le chantier que le maître d’ouvrage est capable de vérifier le bon déroulement des travaux et le respectdes délais fixés. Il faut souligner que des délais non respectés peuvent entraîner des pénalités.